Thursday, March 25, 2021

L'église créa la musique profane, comme sous-produit


Le Hors-Série sur La Musique dit sur le Grégorien, en citant Dom Le Feuvre, à la page 5, par Jean Fournée (Una Voce) :

Ce chant est si proprement sacré, qu'il est impossible de le plier à un usage profane.


Vrai, mais ce n'était peut-être pas encore le cas à l'époque de St. Grégoire.

Il y a une autre musique, plus tardive, qu'on confond parfois avec le grégorien, celle de Dies Irae, de Tantum Ergo, de Rosa Rorans, et qui devait avoir été assez proche de la musique profane courtoise à la même époque (env. 1200). Par contre, la musique profane va devoir évoluer dès que l'Église interdira à des musiciens profanes de copier les mélodies de l'Église.

Pour le grégorien proprement dit, qui est plus vieux, c'est possible qu'on ait choisie la mélodie synagogale avec un peu moins de rhytme poussé, pour éviter ce genre de confusion, c'est aussi possible que les musiciens profanes qui sonnaient le plus grégorien ont simplement disparu avec leurs chants (au moins les mélodies) avant ceci, car à leur époque, on n'avait pas encore l'écriture musicale.

Par contre, la musique profane aura le devoir d'éviter de sonner comme à l'église, et les musiciens ont fini par obéir jusqu'à inventer la tonalité en majeur et mineur pour éviter celle en mixolydien et en dorien typique pour la musique de l'église.

Pour la plupart des autres cultures, je pense que la musique profane est plus proche de celle de leurs religions.
/Hans Georg Lundahl